Échappées Belles “Couleur Caraïbes”; la République Dominicaine à l’honneur !
Samedi 10 avril 2021, vous avez été 1,1 million de téléspectateurs à suivre ce nouveau numéro d’Échappées Belles en République Dominicaine sur France 5.
Cette fois-ci présenté par Jérôme Pitorin (le dernier numéro tourné avec Raphaël Casabianca datait de 2018), vous avez notamment pu découvrir une nouvelle facette de la République Dominicaine, celle des écolodges, de l’écotourisme et des vacances hors des sentiers battus.
Vous avez aussi pu y voir ma bouille dans la séquence où j’emmène un groupe de français de Montpellier à la magnifique plage Frontón lors d’une excursion en bateau. En effet, même si je ne suis pas guide accompagnatrice, lorsque je prépare les voyages pour mes clients en tant que Travel Planner, il m’arrive de les accompagner en prenant une journée de « off ». Car non, même si je vis au paradis, je ne passe pas mes journées à la plage ! Il faut bien gagner sa croûte et ça tombe bien, puisque mes différents jobs me passionnent. Je suis une hyperactive qui ne s’ennuie jamais.
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Comment se passe un tournage ?
Dans le cinéma, un tournage de film implique des centaines, voire des milliers de personnes.
Pour avoir travaillé 17 ans dans l’audiovisuel et côtoyé certains dont le nom apparait le temps d’un clignement d’yeux au générique de fin, je me suis habituée à rester assise dans les salles obscures jusqu’à ce que la lumière se rallume. Respecter le générique de fin, c’est respecter le travail de tous ces hommes et ces femmes, depuis le réalisateur aux petites mains qui ont fabriqué les costumes, les décors, maquillé les stars, jusqu’à ceux qui ont travaillé souvent des nuits entières pour faire les effets spéciaux ou monter le film. Les grosses productions représentent un travail de fourmi titanesque que l’on oublie parfois.
Pour le documentaire, c’est un peu différent : aujourd’hui grâce entre autres à la miniaturisation, les équipes sont beaucoup plus légères. Avec une caméra, un micro et un drone il est possible de faire des merveilles !
Ainsi, pour un tournage comme celui-ci, ce sont deux équipes légères (4 et 2 personnes) qui se partagent la réalisation sur place, c’est aussi un moyen de rester discrets pour faciliter les prises de vues et réduire les budgets qui autrement seraient colossaux !
Le tournage d’Échappées Belles en « OFF »
Si vous m’avez vue dans l’émission Échappées Belles, ce n’était que la partie submergée de l’iceberg, car cette petite séquence fait partie des 18 mini-reportages que j’ai préparé une nouvelle fois en collaboration pour BoTravail! qui produit l’émission pour la chaîne nationale.
Ces reportages de 6 minutes que vous voyez entre les séquences avec le présentateur Jérôme Pitorin représentent plus d’un mois de préparation en amont, en particulier en République Domincaine où chaque chose prends du temps, parfois beaucoup de temps… la patience est ici un maître-mot.
La préparation du tournage
Après avoir choisi les thèmes, écarté ceux qui ont déjà été traités et ceux qui malheureusement (crise covid oblige) ne pourront pas se faire, mon travail de fixeuse consiste tout d’abord à faire jouer ma mémoire et mon -énorme- carnet d’adresses… Trouver les meilleurs intervenants, les meilleurs lieux de tournage en composant avec la durée du tournage (généralement une dizaine de jours), les distances qui ici représentent rapidement une demi-journée à une journée de route. Puis vient l’organisation dans les grandes lignes, on doit alors jouer avec les impératifs des uns et des autres, les autorisations de tournage, les négociations avec les prestataires, parfois les intervenants, les changements d’axe éditorial puisque je travaille en contact permanent avec le réalisateur qui lui même valide au fur et à mesure avec la production et la chaîne qui va diffuser le programme.
Le tournage
Une fois tous les sujets, les intervenants et les lieux choisis, il faut jouer à Tetris dans le calendrier afin de caler les 18 séquences sur une dizaine de jours.
Il faut donc jouer avec les contraintes ou impératifs de chaque intervenant mais aussi celles des distances en optimisant le tout, car même si le pays n’est pas immense les durées de déplacement sont longues. C’est pourquoi ces « petits » tournages ne se concentrent souvent que sur 2 voire 3 régions.
On se lève souvent à l’aube pour profiter des premiers rayons de soleil et on se couche souvent tard après avoir fait le point de la journée suivante.
Enfin, on croise les doigts pour que la météo (et l’état de la mer lorsqu’un tournage y a lieu) soient avec nous.
Imaginez qu’il ait plu le jour où nous avions prévu la séquence observation des baleines ou l’excursion à Playa Frontón ? Ou pire… imaginez que l’état de la mer ne nous ait pas permis de sortir en bateau ? La séquence la plus « visuelle » avec les magnifiques images en drone serait « tombée à l’eau » et ça aurait été le cas de le dire. Impossible de la décaler sans chambouler entièrement le reste du tournage.
En quelques mots, il faut prévoir et anticiper tout ce qui peut l’être afin de garder une marge suffisante pour pouvoir gérer les imprévus de dernière minute. La chance fait le reste !
Un tournage est intense et demande une grande forme physique et mentale
La préparation (en particulier en République dominicaine) demande énormément de patience, de persévérance voire d’acharnement pour caler les intervenants qui son parfois difficilement joignables ou peu réactifs. Il n’est pas rare de devoir contacter jusqu’à une douzaine de personnes différentes pour trouver le bon « personnage », chercher et visiter de nombreux lieux pour trouver le bon endroit.
Pendant le tournage, le rythme est le plus souvent effréné. Avec les jours qui passent, la fatigue et parfois les pépins qui s’accumulent, la tension peut monter… fort heureusement les équipes sont souvent soudées et les « intermittents » généralement de bonne, voire très bonne composition !
Ainsi, chaque fin de tournage, au delà du soulagement provoque une petit pincement au cœur ; vient l’heure de quitter ces inconnus d’il y a 10 jours que l’on a côtoyé 18 heures sur 24 en vivant souvent des moments forts…
Puis vient l’attente : on ne sait pas comment sera monté le programme final, on espère ne pas avoir de mauvaise surprise, jusqu’au jour de la programmation où l’on découvre avec émotion les fruit de son « bout de travail » de la conjonction des efforts de tous les maillons de la chaîne, du résultat final !
Vous avez regardé le programme Échappées Belles « Couleur Caraïbes » ? Dites moi en commentaire de cet article quelle partie vous avez préférée et pourquoi !
Bravo Olympia, go on !! ♥️