El Valle de la Luna et Talampaya
Depuis Mendoza je regarde le calendrier : si je ne prends pas de retard sur mon itinéraire, j’ai une chance d’y arriver autour de la pleine lune pour voir Ischigualasto « El Valle de la Luna » dont on m’a tant parlé.
Visite de jour, bien-sûr, mais également sous un autre angle : celui de la lueur de notre satellite mystérieux : la lune… une expérience probablement unique à ne pas manquer.
J’enchaînerai avec le Parc National Talampaya qui se trouve à quelques encablures d’Ischigualasto…
Le Parc National d’Ischigualasto
Ma journée sur la lune
Alors… par où commencer ?!
Hier j’ai donc pu faire l’excursion au Valle de la Luna comme prévu au départ de mon petit hôtel de El Valle Fertil sous un soleil splendide voire cuisant.
Nous sommes partis à quatre personnes en voiture de très bonne heure avec Richard, un chauffeur privé que nous avait recommandé notre hostel.
Il nous avait prévenus que les visites sont très cadrées et que l’on serait obligés de les faire en groupes plus importants avec les gardes du Parc National.
Bien que très compréhensible, je dois avouer que cela a été terriblement frustrant : le guide était passionnant mais au final il m’était impossible de m’éloigner du groupe qui faisait le parcours au pas de course. J’aurais voulu écouter attentivement les explications sur les formations géologiques et l’histoire du parc, mais mes yeux ne pouvaient s’empêcher de scruter le paysage avec l’envie de photographier chaque bout de nature que les mots de peuvent pas décrire aussi facilement.
Bref, voilà une Olympia bien frustrée de voir un paysage aussi fantastique à cette allure : écouter, regarder ou photographier ?
C’est le résultat et l’inconvénient des distances astronomiques en Argentine ; les excursions partent généralement très tôt en voiture ou mini-van (avec un guide ou pas) et des arrêts fréquents dans les points de vues les plus spectaculaires, souvent plus d’une cinquantaine de kilomètres parcourus dans le parc national plus les 3/4 d’heure voire une heure de route aller puis retour… les journées sont longues et denses.
Le Valle de la Luna c’est 45 km de parcours entre des formations géologiques dont les formes et l’imagination de chacun permettent de voir animaux, personnages et autres formes étonnantes dans un décor totalement lunaire.
Ischigualasto de nuit, sous la pleine lune
Nous sommes en petit comité et pouvons profiter du silence pour nous recueillir et observer le paysage, les étoiles et les ombres en toute tranquillité.
Entre mysticisme et euphorie, cette balade est grandiose… peut-être les photos pourront donner la tonalité.
Rentrés vers 3 heures du matin pour se relever 3 heures plus tard, c’est une nouvelle journée extraordinaire qui commence.
Pour changer du maté, notre « pilote » Richard, ancien routier qui sait tout sur la région nous a préparé du maté de coca pour nous aider à tenir le coup après cette toute petite nuit… Rassurez-vous, le thé de coca n’a strictement aucun effet sur la perception -malgré ce que l’on pourrait croire à la lecture de mes derniers articles- !
Le Parc National Talampaya
Même avec notre imagination, le spectacle était proche du rêve… et même les photos ne pourront pas donner la dimension de ce que j’ai vu aujourd’hui. La taille des falaises de roche rouge atteint souvent les 150 mètres de hauteur, les formes géologiques sont encore étonnantes et proies aux interprétations personnelles comme des tâches de Rorschach géantes.
En bilan de ces expériences inoubliables, je dirais qu’enchaîner toutes ces visites à la suite c’est beaucoup trop dense ! Je conseille de prévoir un peu plus de temps pour profiter pleinement de ces paysages extraordinaires même si au final c’est compliqué puisque le rythme est imposé par les gardes des parcs nationaux.
La chance! Nous n'avons pas pu faire Talampaya et Ichigualasto lors de notre voyage. A defaut on a fait Tolar Grande qui était conseillé par le blogueur chrissand : https://www.chrissandvoyage.com/tolar-grande.php .
Ce coin est aussi fabuleux!