Argentine : Humahuaca, Purmamarca et le Cerro Hornocal
Parfois, comme ce soir, l’émotion est à fleur de peau. Beaucoup de souvenirs d’enfance, de goûts, de mélodies ou rythmes, de sons et d’images remontent à la surface ; un mot que je me surprends à formuler naturellement, un mot qui me revient à l’esprit alors que
je ne l’ai plus prononcé ou entendu depuis ma petite enfance, un endroit dont j’ai entendu parler par mon père ou ma mère…
Hier soir à la Peña de Don Carlitos un groupe d’enfants accompagnés par un monsieur du village ont joué le célèbre « El Condor Pasa » à la flûte de pan… et tout à coup… ce morceau que j’ai entendu toute mon enfance, symbole kitschissime des groupes andins jouant dans le métro ou sur la place du Centre Pompidou dans les années 80.
Tout à coup ce morceau de musique à pris tout son sens, il est venu extirper mes souvenirs d’enfance, m’a retournée de l’intérieur comme toutes les montagnes que je vois durant ce voyage : renversées et toutes tripes dehors ; du rouge, du vert, du jaune, du bleu, de l’ocre… des millions d’années de sédiments, de traces de vie devenues poussières, tout à coup retournées, exhumées,… et offertes à la vue de tous, tout comme j’expose mes tripes sur ce blog.
Submergée d’émotion, je n’ai pu retenir mes larmes et je ne pourrai désormais plus jamais le faire lorsque je relirai ces mots, écouterai ce morceau, reverrai ce paysage.
Demain, Uquia et Humahuaca, dernières étapes de mon périple au pays des empanadas, de l’asado, du maté, du drapeau bleu et blanc avec un soleil dedans…





bon ben j'ai loupé des étapes, mais la pensée est toujours là. Ce soir, les premiers cartons sont montés à leur place, les travaux sont finis et je vois enfin le bout du tunnel… C'est très joli tout ce que écris, et du fond de mon bout de Pays Basque, du fond de mon « loft » grenier, je pense à toi.
Toi tu vois le toit du ciel argentin, moi je parle spéléo à moins 400 mètres avec un pro rencontré aujourd'hui, le gap est profond. Je t'embrasse fort, Dominique